La fin d'un boycott...

Eh oui, je me suis enfin abonnée à Elle ! Au cours de mes précédentes Revues de presse, vous l'aurez remarqué, il y avait Elle parmi les magazines lus et commentés donc tout laissait supposer qu'il faisait partie de mes lectures régulières...sauf qu'il ya peu encore (c'est à dire jusqu'en juillet précisément), le Elle justement, je ne le lisais pas. Et même, je le boycottais grave sous prétexte que trop parisianiste, que trop élitiste, que trop mode, que trop too much, que trop tout quoi ...Pas pour une fille comme moi, me disais-je crânement (hein, moi une fille vraie, naturelle, qui ne se la joue pas ultra sophistiquée et bla bla bla)...J'avais malgré tout, la nostalgie du Elle que lisait ma maman quand j'étais petite, des boîtes rouge orangé pur années 75 logotisées Elle en noir qui servaient à classer les fameuses Fiches cuisine, un soupçon de féminisme par dessus ça et mon boycott avait l'air moins malin...

Je jetais quand même un coup d'oeil, dès que l'occasion se présentait, dans celui de ma soeur et tentais de me conforter dans ma position avec divers petits pincements de lèvres désapprobateurs et sourcils exaspérés...(Mouais, l'accessoire tendance à 3000 euros, facile...). Parfois, un peu d'objectivité me faisait noter quelques références que j'aimais bien...Mais je m'accrochais ferme à mon boycott. Puis, cet été, une copine laisse le sien à la maison...Forcément, je me jette dessus pour le lire en douce et découvre avec stupeur que oui, même dans elle, le Do it yourself a sa place (le temps d'un été, je vous l'accorde) et que le futile s'accompagne d'articles de fond (je ne parle pas du débat sur le fond de teint mousseux contre le fond de teint poudreux, évidemment), de clins d'oeil humoristiques qui dérideraient même la plus grincheuse des boycotteuses...Bref, je me suis prise à aller l'acheter tous les samedis (sous couvert que l'été hein, les parutions se font plus rares et qu'il faut bien lire quelquechose, tout de même) puis tous les lundis. Et j'y ai pris goût...Et surtout, j'avoue que pour la pauvre exhilée provinciale que je suis, ce qui m'a décidé, c'est qu'il me fallait bien un outil fiable (en plus des blogs, j'entends) pour rester à la pointe de la mode sans tomber dans l'ultra fashion car à Trou-Trou les oies, je me retourne un peu moins souvent sur les gens habillés avec classe, fantaisie, goût, recherche, liberté ou originalité que je ne le faisais dans mon ancienne vie à Pâââââris (et je ne vous parle pas des trois magasins de fringues qui sont à pleurer). Donc pour éviter, de tomber dans l'absence de style ou pire le style on-croirait-que-je-m'habille-comme-une-parisienne-sauf-que-non, dorénavant j'ai mon ELLE !

Je pense d'ailleurs tenter, la traditionnelle et ô combien codifiée "sortie des classes" avec juste une robe, des bottes et un gilet peau de lapin (qui, ici sont dans les champs, voyez la nuance?)...De quoi faire des envieuses, non ?

EDIT SPECIAL : Ceci tient lieu de ma revue de presse du mardi pour cause, que je n'ai pas lu grand chose cette semaine vu que je suis plongée avec délices dans  Les Déferlantes de Claudie Gallay...Reprise mardi prochain !

Comments

[angelique]

"on-croirait-que-je-m'habille-comme-une-parisienne-sauf-que-non", tu m'as fait beaucoup rire! Voilà une journée qui commence bien. Merci!

[lunemalo]

Alors là, j'ai mal aux joues... Surtout, quand tu arpenteras la rue de l'école en robe-bottes lapinisée, tu m'appelles avant, hein ? Mais tout de même, si je peux persifler un chouille, qui c'est qui va avoir l'air bête quand elle verra la fille de sa copine avec un magnifique gilet en vraie fausse peau de toutou, je te le demande ??!! Et puis bon, je suis là quand même, tu ne diras pas que je n'ai pas de style ;-)))